2011/11/14

le gamin au vélo



El xiquet de la bici...
Diumenge de tardor, vesprada... els darrers rajos de sol entren per la finestra sota les fulles esgrogueïdes del parral... em corde la corretja i la lluentor del cotxe espera a la porta. Fiar-se del bon criteri de qui be em coneix i deixar-se portar a la ciutat tranquila i redescoberta... Una samarreta senzilla dorm sobre un piló... és nostra... i entrem, ens deixem sorpendre pels ullets d'aquell infant, per la bellesa d'aquella perruquera belga, per la mirada freda del ros que diu: "no se... no"... Se'ns passen els minuts tant depressa com el xiconet corre a dreta i esquerra de la pantalla amb la seva bici... Valent, molt valent el nano... Arrecerat a les voreres d'una vida en la qual nomès una cosa és clara... que on és l'afecte és el futur, i la possibilitat de la llum, de la claror...

UNA PELI GENIAL... GRÀCIES, MARC.
Les mans sota l'aixeta mentre corre l'aigua... on és la font de l'afecte?... qui ho sap?... ell cavalca damunt la bici i troba la font... i mai més s'assedegarà...



Un Grand Prix mérité au dernier Festival de Cannes pour Le Gamin au vélo des frères Dardenne… Ils nous racontent ici l’histoire émouvante de Cyril (Thomas Doret), 12 ans, un gamin belge placé dans un foyer pour enfants par son père (Jérémie Rénier) qui ne peut plus (et ne veut plus) s’occuper de lui. L’enfant n’a qu’une seule idée en tête : retrouver son père et son vélo (ce dernier, ayant besoin d’argent, l’a vendu pour une poignée d’euros, avant de déménager sans donner sa nouvelle adresse à son fils). L’enfant révolté fait alors la connaissance de Samantha (Cécile de France), la coiffeuse de la cité où vivait son père : elle retrouve son vélo et le lui rachète, acceptant même de l’accueillir tous les week-ends en tant que «famille d’accueil». Samantha va devoir apprivoiser peu à peu le garçon et canaliser sa haine et sa violence, en lui apportant cet amour qu’il n’a jamais reçu auparavant. Malgré une histoire plutôt simple s’apparentant à un conte (qui a demandé cependant un an de travail côté scénario), les frères Dardenne réussissent à nous livrer ici un très beau film, sincère, lumineux et à fleur de peau. L’interprétation proposée par le jeune acteur Thomas Doret est à couper le souffle, tout comme sa course effrénée à vélo, en quête de compréhension et d’amour. Quant à Cécile de France, j’ai été agréablement surprise par sa justesse et sa spontanéité : un rôle fait pour elle. Elle réussit parfaitement à suggérer cette vocation grandissante et naturelle qui la forge à devenir une mère-amie, protectrice et aimante, sans avoir recours à des explications psychologiques concernant les besoins de l’enfant ou les problèmes du père.